44 - Bercianos – Mansilla – Leon
(Leon)
Le Camino semble parfois un encierro
où les moutons
ne savent plus vers quoi ils courent
L'encierro est la mise au toril des taureaux avant la corrida, à travers les rues closes de la ville. Le parcours des animaux est entièrement fermé par un jeu de barrières. Ainsi, certains pèlerins pressés, grégaires, craignant de ne pas trouver de place à l'albergue prochaine donnent l'impression de faire une course contre la montre, prisonniers dans les barrières du Chemin (les flèches jaunes) dont ils ne s'évadent jamais. Ils partent à la nuit, lancent des rumeurs de fermeture d'hébergements, courent comme des moutons effrayés, ne s'intéressent à rien, arrivent épuisés à l'étape à trois heures de l'après-midi, et s'endorment ou s'ennuient. Danger d'enfermement dans son effort, dans "son pèlerinage" qu'on veut terminer à tout prix. Chacun pour soi à la conquête de ciel !
En Espagne, il n'y a pas que
les cathédrales
il y a aussi les anarchistes
et les séparatistes
qui veulent le "Leon sans la Castille"
Ces villages du silence
vivent aux chants des merles
et au klaxon du pain
Les croix du cimetière
ont pris le large
et balisent le Chemin
L'enclos des morts
est à l'écart
sans contagion pour les vivants
Tout l'art
est de capter l'espace
la pureté du vide
Surprise
il n'y a plus de nature
sur le chemin du surnaturel
De son vin d'aurore
le soleil
rougit la terre
Fatalisme caminaire :
la pluie le goudron les puces les ronfleurs :
"Ça fait partie du Chemin" !
Et brusquement cette "vision-pourquoi-pas" :
(Leon)
Le Camino semble parfois un encierro
où les moutons
ne savent plus vers quoi ils courent
L'encierro est la mise au toril des taureaux avant la corrida, à travers les rues closes de la ville. Le parcours des animaux est entièrement fermé par un jeu de barrières. Ainsi, certains pèlerins pressés, grégaires, craignant de ne pas trouver de place à l'albergue prochaine donnent l'impression de faire une course contre la montre, prisonniers dans les barrières du Chemin (les flèches jaunes) dont ils ne s'évadent jamais. Ils partent à la nuit, lancent des rumeurs de fermeture d'hébergements, courent comme des moutons effrayés, ne s'intéressent à rien, arrivent épuisés à l'étape à trois heures de l'après-midi, et s'endorment ou s'ennuient. Danger d'enfermement dans son effort, dans "son pèlerinage" qu'on veut terminer à tout prix. Chacun pour soi à la conquête de ciel !
En Espagne, il n'y a pas que
les cathédrales
il y a aussi les anarchistes
et les séparatistes
qui veulent le "Leon sans la Castille"
Ces villages du silence
vivent aux chants des merles
et au klaxon du pain
Les croix du cimetière
ont pris le large
et balisent le Chemin
L'enclos des morts
est à l'écart
sans contagion pour les vivants
Tout l'art
est de capter l'espace
la pureté du vide
Surprise
il n'y a plus de nature
sur le chemin du surnaturel
De son vin d'aurore
le soleil
rougit la terre
Fatalisme caminaire :
la pluie le goudron les puces les ronfleurs :
"Ça fait partie du Chemin" !
Et brusquement cette "vision-pourquoi-pas" :
Arrivé au bout de la terre
il s'est déshabillé
a dit : merci de garder mes affaires
et il est parti nager
- sans retour
il s'est déshabillé
a dit : merci de garder mes affaires
et il est parti nager
- sans retour
Gaudi (1852 – 1926), génial architecte catalan, a construit à Leon un château néo-gothique, la Casa Fernandez (1891-1894), qui est occupé aujourd'hui par une banque. L'entrée principale est dominée par une statue de saint Georges tuant le dragon (variante de saint Jacques matamore). En face du monument, une statue de bronze représente l'architecte, assis, en train de dessiner. Sa plus célèbre réalisation est la cathédrale de la Sainte Famille, à Barcelone.
Fatigué
j'ai raté les fresques romanes
de San Isidoro
Il faudra revenir
A Leon, l'église San Isidoro est considérée comme l'ensemble roman le plus complet. La crypte du Panthéon Royal est appelée "la Sixtine de l'art roman", à cause des ses remarquables peintures du XIIe siècle qui racontent la rédemption selon la liturgie mozarabe (c'est-à-dire des chrétiens de l'Espagne musulmane).
j'ai raté les fresques romanes
de San Isidoro
Il faudra revenir
A Leon, l'église San Isidoro est considérée comme l'ensemble roman le plus complet. La crypte du Panthéon Royal est appelée "la Sixtine de l'art roman", à cause des ses remarquables peintures du XIIe siècle qui racontent la rédemption selon la liturgie mozarabe (c'est-à-dire des chrétiens de l'Espagne musulmane).
L'hôpital des pauvres
est devenu un hôtel de riches
Les yeux clos
du jacquaire de bronze
désavouent
(Parador de San Marcos – Leon)
Ironie de l'histoire. L'hôpital San Marcos fut construit au XIIe siècle pour recevoir les pauvres. Au XVIe siècle, l'hospice devint un lieu d'accueil pour les chevaliers de saint Jacques. Et aujourd'hui, c'est un hôtel haut de gamme, un parador, pour les riches !
A Leon
la quintessence de l'Espagne
d'hier et d'aujourd'hui
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